dimanche 17 octobre 2010

mercredi 13 octobre 2010

mardi 5 octobre 2010

AMERICAN DAY à Tournefeuille le 25/09/10


Un troupeau de vieilles caisses ricaines, trop peu à mon goût, dommage. Plus un show burlesque de Black Diamond & Lady Stripe, bien sympa, beaucoup d'humour mais hélas trop court à mon goût. Un retour vers l'univers "Grease." Un de mes flicks de chevet! La gomina dans la tignasse, le peigne dans le jean, le perfecto sur le dos et c'est parti pour une longue et folle chevauchée au bord d'une Pontiac ou d'une Cadillac.... Par contre la country, très peu pour moi, s'habiller en Lucky Luke et danser comme Ma Dalton, c'est pas du tout ma tasse de Jack Daniel's. Si je veux voir des cowboys, je préfère me mater un bon vieux Sergio Leone affalé sur le canapé.

BLACK ZOMBIE PROCESSION


Cette peinture ne date pas d'hier, elle a déjà vécu. Peut-être 3 ans déjà!? Peu importe. Je l'aime bien. Je l'avais faite pour un skeud des Black Zombie Procession. Un mix entre Tim Burton et George Romero.

The last one!!


PRINCE OF DARKNESSSSSSSSS!!!!!!
Celle-là c'est la plus récente. Acrylique sur carton. On sent les réminiscences de Bela Lugosi, Christopher Lee, des films de la Hammer.... Vous sentez rien vous?

lundi 16 août 2010

Cemetery pin-up


The last one!

dimanche 8 août 2010

Edgar Allan Poe


Et une de plus!!
QUOTH THE RAVEN, "NEVERMORE."

jeudi 5 août 2010

mardi 3 août 2010

samedi 24 juillet 2010

lundi 3 mai 2010

The Zumbies (Lindingre & Ju/CDM - Fluide Glacial)


J'avais lu un article de cette BD dans un mag et dans ce même article il y avait tout un amas de mots qui m'interpellaient, qui faisaient des "tilt! tilt!" et des "bip! bip!" dans ma tête, des mots qui se connectent instantanément avec mes neurones, des mots comme: sang, drogue, rock, série B, trash, psychobilly, punk, The Cramps, horreur, mort-vivants... Y'avait pas de doute! Il me fallait cette BD! Cela faisait des lustres que je ne m'étais pas acheté de BD et encore moins du Fluide Glacial mais voilà, le mal est réparé. Couverture flashy, imitation peau de croco avec un gros Z vert fluo, Z comme Zumbies, pas comme Zorro.

Samedi 1er Mai. Réveil en douceur. Je me pose sur le canapé avec une tasse de café dans une main et dans l'autre The Zumbies. Je parcours 3/4 cases pour prendre la température tout en sirotant le café. De 3/4 cases, je passe à 2 planches, puis 3 et là, impossible de lâcher l'affaire, je suis dedans, totalement immergé dans un bain de sang et entouré de toute part par des zombies... je suis bien quoi, je suis chez moi. Pour les couleurs, y'a la même approche que pour "The Spirit" (Frank Miller) ou "Sin City" sauf que là tout est vert (vert peau putréfiée de zombies) et rouge (like BLOOD!!!). L'histoire est plantée en 2023. Le réchauffement climatique a fait son taf, l'eau a submergé une bonne partie des terres, les politiciens ont été déchus et vivent comme des rats (hé!hé!) et la ville de Paris, ambiance apocalyptique, est divisée en deux, d'un côté les chrétiens et de l'autre, les rockeurs, les punks, les fils de Belzébuth... Et ils se font la guerre! Toute l'histoire tourne autour du groupe The Zumbies, qui s'appelait en 2010 les Sugar Dolls mais qui à la suite d'une erreur de manip de la part d'un Doc. ont été zombifiés. Elle est franchement géniale cette BD. C'est drôle, trash, gore et gavé de clins d'oeil à l'histoire du rock (au sens large): Motörhead, Ramones, The Who, New York Dolls, Dead Kennedys, les Stones, Jimi Hendrix, Willy Deville, Damned, Steppenwolf, les Cramps, AC/DC, Sex Pistols, Screamin' Jay Hawkins... Je verrais bien cette BD adaptée au cinoche. Vivement le tome 2!!

mardi 27 avril 2010

Sky Eats Airplane: The Sound Of Symmetry EP (Equal Vision 2010)


Emo. Electro. Metal. Aïe! Un peu lourd tout ça! Un chanteur lambda, pas bon, pas mauvais. Ils en font un peu trop, ça part dans tous les sens mais au bout du compte il ne se passe pas grand chose. Beaucoup d'artifices pour un résultat assez plat. On entend chanter, crier puis chanter, puis crier... Trop décousu à mon goût. En plus la pochette est vilaine! Next!!

Four Year Strong: Enemy Of The World (Decaydance 2010)


Super artwork bien délirant avec des couleurs qui pètent. De la Mythologie ambiance fairy tales/heroic fantasy et dans un trip US Army... beaucoup d'humour! J'aimerais bien connaître l'artiste qui a fait cette pochette. Bonne surprise ce groupe ricain. Ils ont tous des looks de bûcherons tatoués. C'est la mode en ce moment. Il me tarde de savoir quel sera le prochain look tendance. Et les groupes à mèche et Rimmel, c'est en voie d'extinction ou pas!? J'arrive plus à suivre. Tout va trop vite maintenant. Mon système pileux n'est pas adapté à cette nouvelle mode. Dommage. Les FYS nous livrent du bon hardcore mélo bien musclé, testostéroné comme il faut, c'est poppy mais puissant et ça envoie du bois. Un bon chanteur qui chante à pleins poumons et des choeurs virils, des choeurs d'hommes barbus...

lundi 26 avril 2010

Sing It Loud: Come Around (Epitaph 2008)


Sing It Loud, sing it loud... ouais... bof! Franchement ça casse pas des briques ce groupe. Mais que fout Mr Brett?? Le monde part en vrille et Epitaph avec... mais bon ça c'est pas nouveau. Dire qu'avant c'était LE label de référence à mes yeux. Pas grave. Quelquefois y'a des bonnes sorties quand même. Il est pas nul ce groupe, loin de là, mais c'est super fade, pas indigeste, mais sans saveur, ça s'écoute bien mais sans aucun frisson qui te traverse le corps. Pop Rock ultra sucré, ça sent la guimauve à plein nez, le soleil et les palmiers. Taking Back Sunday, Get Up Kids, Fall Out Boy... mais sans la classe! A écouter une fois comme ça en passant! J'ai écouté 2/3 titres du prochain album qui sort dans quelques jours et ça a l'air d'être dans la même veine.

samedi 24 avril 2010

Tom Hanks s'attaque à Green Day !



Bien curieux de voir ce que ça va donner!! Il manque plus que de trouver LE réalisateur qui va s'y coller. Qui je verrais bien?? Tarantino?? Why not!? Réalisé façon "Boulevard de la mort" avec un aspect vintage. Ou Frank Miller, ça serait bien cool aussi. Ou un petit frenchie comme Oliver Dahan, j'aime bien son esthétisme et puis la comédie musicale, il connaît. On verra bien... Patience.

Tattoo Mystique : The Art and World of Angelique Houtkamp (Outré Gallery Press)




Deuxième bouquin d'Angelique. C'est une hollandaise d'Amsterdam. La hollandaise typique, telle que nous l'imaginons: grande, blonde, yeux bleus et belle. Un cliché vivant recouvert de tattoos, du reste normal puisqu'elle tatoue. Son univers, sa peinture, c'est le tattoo traditionnel vieille école, le tattoo de marin avec les motifs classiques: sirènes, voiliers, ancres, coeurs, cranes, drapeaux, roses, pirates... Ajoutez à ça une imagerie religieuse genre icône, un goût prononcé au niveau look pour les années 20, un style vintage, un soupçon de macabre de temps en temps, du burlesque/circus/sideshow... Ses femmes superbes sont soit inexpressives soit d'une profonde tristesse, une tristesse qui se dégage de leurs gros yeux en amande, maquillés outrageusement. Ses travaux donnent franchement envie de s'essayer à l'aquarelle. Par-ci par-là quelques magnifiques photos d'elle, de son petit ami moustachu (mince!), de sa collec de cartes postales vintage...

mercredi 21 avril 2010

Teenage Bottlerocket : They came from the shadows (Fat Wreck 2009)


Il sonne pas bien ce nom de groupe?? Il claque! Super inspiré sur le coup. Quant au titre de l'album, "They came from the shadows", ça me fait penser à un vieux flick "It came from outer space". Y'avait aussi "Teenagers from outer space". On peut s'amuser et faire des tonnes de combinaisons avec tout ça: Teenage Bottlerocket came from outer space, Teenagers came from the shadows etc... Qui sait!? Ils sont peut-être friands des vieilles séries B de sci-fi ou d'horreur. Même leur logo vaut son pesant d'or: les Jack Sparrow du punk rock! A l'abordage! Pas de pitié! Ils ont pillé tout sur leur passage, tous les groupes à consonnance Ramonesque, de Mr T Experience aux Queers, en passant par Teen Idols, Riverdales... mais surtout, surtout les Screeching Weasel. Du punk rock joué les jambes à 160°, la guitare aux genoux, Converse aux pieds et perfecto sur le dos... et en avant toute! On balance la sauce. Pas trop d'accords si possible. C'est un style qui a été pillé, désossé, copié-collé, plagié un nombre incalculable de fois... et eux, ben eux, ils arrivent, décontractés du gland, inconscients, sans aucun complexe, refont la même chose mais amènent du sang frais. Il rafraîchissent le truc et le font super bien, ça fout la patate et ça file le sourire pour la journée, même le Joker peut aller se rabiller. Le premier morceau "Skate or die" plante de décor et commence fort avec un chanteur du tonnerre (d'ailleurs y'en a deux) mais perso, je préfère celui-ci, il a une voix plus originale, moins formatée "Ben Weasel". Les 14 titres s'enchainent au taquet, pied au plancher, pas le temps de reprendre son souffle, du coup ça me rappelle un concert des Queers à Toulouse où ils avaient dû enchainer une trentaine de titres comme ça, sans parlotte entre, sans dire "ce morceau est dédié à un tel", "celui-ci parle des énergies renouvellables", "un petit dernier pour la gonzesse qui m'a plaqué juste avant la tournée"... STOP les anti-dépresseurs et le vitamines, place à Teenage Bottlerocket!!

mardi 20 avril 2010

Remember Me (Allen Coulter)


Allen Coulter est apparemment le King des séries: "Rome", jamais vu, "Damages", jamais vu, "Les Soprano", jamais vu, "Six Pieds sous terre", jamais vu, "Sex & the city", jamais vu, "Millennium", jamais vu... et j'en passe!! Il est même aller chercher Emilie de Ravin de "Lost" pour jouer le rôle d'Ally. En fait, je mate aucune série à part "Desperate Housewives" et "Heroes". Je survole de temps en temps "Dr House" (comme en ce moment d'ailleurs). "Mentalist" c'était pas mal. "Dexter" également. Allen Coulter ne s'est pas trop mouillé en embauchant Robert Pattinson pour le rôle de Tyler et il va devoir 90% du nombre d'entrée à la gent féminine. L'histoire se passe à NY, détail qui en est pas vraiment un, super important de le préciser... enfin j'me comprends!! Tyler ne cicatrise pas du suicide de son grand frère et met ça sur le dos de son père (l'ex-James Bond, Pierce Brosnan). Un père qui aime sa famille à sa manière mais qui la fait passer en arrière arrière plan et qui ne lui concède pas un pet de temps. Tyler se la joue rebelle, jeune homme blasé, abîmé et introverti... et je dois dire qu'il le fait plutôt bien. Son colloc (super acteur!!), totalement l'opposé, lui met coups de pied au cul sur coups de pied au cul pour qu'il change d'attitude et trace enfin un trait sur son passé. Un soir de grosse teuf, ils se trouvent tous les deux au mauvais endroit au mauvais moment, résultat des courses, Tyler se fait coller la tronche assez violemment contre le pare-brise d'une caisse par un flic assez bourrin dans son genre. Le reste de la nuit se terminera au frais dans une cellule jusqu'à temps que le fameux papa les sorte de là. Son colloc s'aperçoit que la fille (Ally) du flic bourru est au même bahut qu'eux et lance un défi à Tyler, genre "tes pas cap de l'emballer et par la même occasion de te venger"!?!? Bien sûr, il y arrive, c'est quand même Robert Pattinson, un fantasme sur pattes. Ally fait un peu jeu égal dans le domaine passé dramatique avec Tyler puisque sa mère s'est faite buter devant elle dans le métro quand elle était gamine. Depuis, son flic de père, la suit de très très près. Seul problème, ce qui était parti d'un pari pour se venger va se terminer par une histoire d'amour. Entre temps, Tyler continue toujours à faire des pieds et des mains pour que son père daigne s'intéresser un minimum à eux et surtout à sa petite soeur, en vain... Comme c'était ultra-prévisible, Ally apprend que tout est parti d'un pari... forcément elle est furax, elle crie, elle sort la boite à gifles puis ses valises et se casse. Scénar classique. Bon je vais arrêter là. La fin est... comment dire... surprenante... disons qu'on ne s'y attend pas du tout... mais alors pas du tout... et elle jette un grand froid.

dimanche 18 avril 2010

The Workshop Of Filthy Creation: The Art Of Johnny Ace and Kali Verra (Dark Horse Books)


Johnny Ace et Kali Verra, en fait si j'ai bien compris ou si mes souvenirs sont bons, c'est un couple, j'en suis plus très sûr, faudrait que je relise l'interview qui clôture le bouquin. Enfin, peu importe. Ce qui est sûr, c'est que Kali se trouve être la muse de Johnny... et ce qui est d'autant plus sûr c'est qu'ils bossent ensemble et que le fruit de cette collaboration a donné ce bel objet bourré de posters, de pochettes de skeuds, de sculptures et tout et tout. Leurs influences? Les comics d'horreur (Weird, horror tales, terror tales, tales from the crypt), les films de George Romero, le punk, les vieux films d'horreur en N/B genre les classiques d'Universal (Frankenstein, Dracula, Creature From The Black Lagoon...), la culture Hot Rod/Kustom (d'ailleurs ils ont tous les deux bossé pour Ed "Big Daddy" Roth), le skate, le surf, tiki... On y trouve Vampirella et la fiancée de Frankenstein à tous les coins, d'ailleurs même complètement rapiécées, elle restent toujours ultra-sexys. Des créatures de Frankenstein en veux-tu en voilà, des têtes de mort à foison, des cimetières, des cercueils, des zombies, des pin-ups, des monstres repoussants acnéiques, pustuleux et putrides avec des dents disposées de façon très aléatoire et à l'haleine fétide (du moins on imagine)... C'est halloween à tous les étages, sorcières, maisons hantées, toiles d'araignée, citrouilles... Rat Fink et eyeball à volonté!! Toute l'imagerie que j'adore. Bref idéal pour les groupes de rockab', r'n'r, surf, horror punk, psycho... d'où tous les posters de concerts!!

World Of Wonders (Jimmy & Dena Katz, Powerhouse Books)


Encore un bouquin sur l'univers "Freaks". Celui-ci, je l'ai chopé dans un musée à Barcelone. Il contient une bonne pelletée de superbes photos de Jimmy & Dena Katz agrémentées de bribes d'interviews des performers. Ils ont suivi de près les faits et gestes de tous les acteurs/artistes du sideshow itinérant World Of Wonders. Un très beau bouquin!

vendredi 16 avril 2010

Simon Chainsaw + Bubble Burst (Mer 14/04/10, Le Saint Des Seins, Toulouse)


Simon ChainQUOI??? A vrai dire, je ne connaissais pas du tout. J'ai goûté à ce groupe australien dans la caisse de Mr Cu (Kicking Rds) et je dois dire que ça m'a plutôt mis l'eau à la bouche et je me suis mis ce nom bizarre dans un coin pas trop encombré de ma tête, là où c'est pas trop le foutoir et suffisamment en évidence pour que je le retrouve rapidement. Quelques jours plus tard, j'apprends qu'ils viennent jouer à Toulouse avec un backing band et notamment l'incontournable et inépuisable Nasty Samy. Cool. Jour J. Belle journée ensoleillée.18/19°c. Le pied! On revit. Direction le Saint Des Seins. On arrive en retard. Le concert n'a pas commencé. Normal. Un concert ne débute jamais à l'heure. Petite pression en terrasse pour détendre la viande et l'esprit et se mettre dans les conditions optimales. L'air est doux. Les étudiants frétillent. Merde! Le concert commence. On remballe nos pressions direction le bar. En passant, je discutaille avec Nasty Samy et Mr Cu, j'arrive à choper quelques infos: le chanteur est australien mais réside au Brésil, spécimen de routard ayant écumé la moindre parcelle de cette planète. Le bassiste également australien. Le batteur alsacien (?? ça j'en suis plus sûr du tout). Et bien sûr Nasty Samy à la guitare.

Allez hop! ça débute avec Bubble Burst, hardcore mélo from Toulouse. Leur zique m'a un peu glissé dessus. Next!

Simon Chainsaw. Là, finito la rigolade, ça sent le professionnalisme. Ces gens mangent punk rock, chient punk rock, respirent punk rock, suent punk rock, ça coule dans leurs veines, ça fait battre leur coeur, ils ont ça dans la peau, c'est inné, c'est pas une mode, ce n'est pas seulement un style musical, c'est leur vie, leur moteur... Du punk'n'roll gavé de mélodies... et un super chanteur. Quant aux influences australiennes alors là aucune idée. Grosse lacune de ce côté là. Moi, l'Australie, c'est AC/DC et les Hard-Ons. The Saints?? Jamais écouté! En tous les cas, super soirée!!

Shot Down #10 / Slow Death


Mickson VS Frank Frejnik. Toujours un plaisir de recevoir le dernier Shot Down. Le plaisir de le trouver au fond de la boite entre une pub Conforama et une facture Orange. Toujours cette impatience de la lire et de voir s'il a mis quelques dessins persos (sur le coup, nada, snif!). Je commence à le mater, pas grave, je mangerai plus tard. Toujours la même recette, elle est bonne, pourquoi la changer? L'édito, quelques citations bien trouvées, la traditionnelle playlist à 90% emo, les chroniques movies (d'ailleurs j'ai vu à peu prêt les mêmes) et skeuds ainsi que quelques parenthèses de sa vie, des anecdotes, des coups de gueule... Toujours aimé sa façon d'écrire, ça me parle, ça me touche... tout comme ses dessins d'ailleurs.

Face Slow Death agencée façon journal. Belle mise en page, beaucoup plus ordonnée, je préfère. Là aussi certains passages m'ont touché. Concept original et contenu on ne peut plus intéressant, très éclectique et ultra pointu. Frank doit être incollable!!

jeudi 15 avril 2010

Charly Fiasco + Toy Dolls (Le Bikini, Toulouse)


Je me présente au guichet. Le type me vend le billet et me souhaite une bonne soirée... et dans ma tête je me dis "pléonasme." Enfin ça en est pas vraiment un mais bon... Toy Dolls c'est synonyme de bonne soirée. Je me présente au bar et me commande une pression pour me mettre en jambe et dans les conditions idéales pour passer du bon temps. La première gorgée à peine avalée que j'entends les premiers accords des Toulousains de CHARLY FIASCO. Je rentre donc dans l'antre de Satan et je me retrouve face aux 4 membres fantastiques du groupe en tenue d'Adam, enfin pas vraiment puisqu'ils portent tous des couches. Par le passé, j'ai déjà vu des groupes jouer à oilpé, d'autres tatoués et percés de la tête aux pieds mais jamais encore tatoués et en couche. Sur scène les Charly Fiasco nous font les joyeux drilles et nous servent leur mixture punk français vieille école, comme le faisaient Les Rats y'a quelques années, et punk rock ricain à la NOFX et consort. Ils terminent leur gig avec une reprise de Johnny Cash. Vient le tour des aînés de TOY DOLLS. Grosse surprise. Ils sont devenus un "all-star punk rock band" avec un ex-GOOBER PATROL à la basse, mais ça c'est pas récent, mais surtout Duncan, chanteur/batteur des légendaires SNUFF!!!! Qui mieux que les Toy Dolls peut vous réparer le moral? C'est magique et c'est réalisé sans trucage. 30 ans de bons et loyaux services dans la scène punk. On a droit à tous leurs tubes "Nellie the elephant", "Dig that groove baby"... Fun, fun, fun!! Super soirée

Freaks. Geeks & Strange Girls: Sideshow banners of the great american midway


Des couleurs chaudes qui attirent l'oeil, qui pètent. Genre Frank Kozik. Toujours aimé les affiches de cirque, corrida, guignol... Même la typo m'attire. Sideshow, freakshow, circus, funhouse, carnival... Pourquoi j'aime les histoires de freaks? "Elephant man" (David Lynch), "Freaks" (Tod Browning), "Frankenstein", un type inachevé avec des ciseaux à la place des mains, un squelette vivant, King Kong, "Le fantôme de l'opéra"... Tous sont des freaks!! Pourquoi je préfère les bouquins de Bukowski à ceux des best-sellers (à part bien évidemment Stephen King)? Pourquoi je préfère le punk rock à tout ce qu'on nous sert sur les ondes FM? Pourquoi je préfère les films d'horreur à "Joséphine ange-gardien"? Aucune idée! Pour moi ces "bannières" d'attraction foraine sont des véritables oeuvres d'art. Ce côté théâtral, artisanal... huum, tout ça, ça me plaît. D'ailleurs j'ai toujours aimé les groupes assez théâtraux comme les Misfits, Gwar, les Bérus, My Chemical Romance... Le spectacle, le show, l'exotisme, ça attise la curiosité... Les charmeurs de serpent, l'homme alligator, l'homme pingouin, l'homme grenouille, les gens tatoués de la tête aux pieds, les cracheurs de feu, les jongleurs, ceux qui avalent des épées... ALIVE. REAL TRUE. No arms, no legs. Head like pumpkin. STRANGE BUT TRUE. No knees. No ears. 2 heads. 3 arms. 3 legs. Human monster. Une araignée avec une tête de femme, franchement, visuellement ça le fait. J'adore! Et pourquoi j'adore? Alors là, j'en sais strictement rien. Faut que je consulte. C'est esthétique non?? Peut-être qu'en fait il n'y a rien de plus ennuyeux que la "normalité"!?!?

Cher John (Lasse Hallström)


Lasse Hallström, c'est le type derrière "Une vie inachevée" (très beau) et "Le chocolat." Savannah Curtis (Aaaaaaaamandaaa Seyfried: "Chloé", "Jennifer's Body"...), jeune étudiante, tombe par inadvertance son sac à main dans la mer... UN SAC A MAIN A LA MER!!!!!.... Coup de bol, John Tyree (Channing Tatum), beau gosse taillé comme un triangle et soldat des forces spéciales en perm, est en train de faire prendre l'eau à sa planche de surf, du coup il en profite pour faire sa B.A. de la journée et plonge sans réfléchir pour récupérer le sac en question. Moi , perso, j'aurais fait de même. Pas besoin de faire partie des forces spéciales. Amanda Seyfried, elle pourrait jeter n'importe quoi à l'eau, j'irais lui chercher illico presto. Bon, l'idéal, ça serait qu'elle se jette à l'eau, qu'elle soit sur le point de se noyer... et que moi tel un super-héro que je ne suis pas, je la sorte de ce merdier... bouche à bouche... massage cardiaque... et tout et tout! Où j'en étais?? Ha! Oui! Il lui ramène son sac tout intimidé et impressionné par tant de beauté, elle le remercie 15 fois, elle lui paie une bière, ils passent la soirée ensemble... et ils tombent amoureux. Ils sont sur un petit nuage durant 15 jours. Lui, doit repartir en mission pendant un an et elle, doit retourner à la fac. Ils se font tout plein de promesses d'amour notamment de se revoir au bout de ces très longs 12 mois mais aussi de s'écrire tout le temps. Il s'ensuit donc une relation épistolaire frustrante mais indispensable. C'est maintenant que ça se complique, le 11 septembre 2001 fait son apparition et va mettre le boxon dans leurs promesses. John se réengage et Savannah se marie... forcément ça ne lui plaît pas beaucoup. C'est une jolie petite histoire d'amour. La relation entre John et son père autiste est sympathique et touchante aussi, surtout la scène de l'hôpital. Rien que la présence d'Amanda Seyfried vaut le détour, avec ses yeux magnifiques à la Mark Ryden/Lisa Petrucci... et son sourire... aïe! aïe! aïe!

(500) jours ensemble (Marc Webb)


"L'AMOUR EST UN FANTASME"

Comédie romantique originale qui s'écarte des clichés liés à ce genre bien précis, ça amène un coup de jeune. On dépoussière ce genre, on le démonte puis on le remonte différemment. C'est moins édulcoré et ça colle beaucoup plus à la réalité. C'est ce qu'on appelle un "feel-good movie", on ressort de la salle avec la pêche et le sourire jusqu'aux oreilles. C'est plein d'humour, d'émotion et surtout de bons dialogues. D'un côté on a Tom Hansen genre beau gosse et de l'autre côté, Summer Finn, sous-Katy Perry, mais toute mimi, bourrée de charme et avec des yeux à tomber. C'est un peu l'amour "réciproque" impossible. Lui l'aime (tout court). Elle, l'aime beaucoup. Là est le problème. Dès le début de leur relation, elle est sincère et lui annonce qu'elle ne veut pas s'investir dans une relation sérieuse, elle suit ses envies. Lui, il en tombe raide dingue et avance la tête dans le guidon ce qui est d'autant plus dur pour lui lorsqu'elle lui annonce que c'est terminé, finished, THE END, et que ça serait bien de rester amis. Il n'y a pas de chronologie dans ce film, c'est une accumulation de flash-back, d'allers-retours... Les comédiens sont attachants avec une petite préférence pour Zooey Deschanel qui est craquante et qui donne envie de mater de nouveau "Phénomènes" de M. Night Shyamalan. Bref bon moment de ciné et puis un peu d'amour par procuration ça ne peut pas faire de mal surtout en ces périodes de vide affectif...

The Descent Part 2 (Jon Harris)


"REPLONGEZ AU PLUS PROFOND DE L'HORREUR"
Le film se situe perdu dans les Appalaches. Si vous comptiez faire de la spéléo prochainement, évitez d'aller voir ce film avant. On retrouve une femme, Sarah Carter, sur une route, complètement à l'ouest et ensanglantée. Elle faisait partie d'un groupe d'amies partie en expédition spéléo dans une grotte encore jamais explorée. Il s'ensuit alors une "operation rescue" avec le shérif du patelin, une subordonnée, une équipe de trois secouristes et la Sarah en question toujours pas remise de ses émotions et qui fera office de guide touristique afin de retrouver le reste de la troupe. Ils passent par une ancienne carrière désaffectée pour accéder à ce nouveau réseau souterrain. Durant la descente, Cath (la subordonnée!), lâche quelques mots du genre "Holala! Quel cauchemar!!" Elle ne crois pas si bien dire. La pauvre. Tout est sombre. Du reste normal, dans une grotte... On assiste à un jeu de lumière de lampes frontales et de torches. L'enfer débute!! Des créatures affamées surgissent de tous les côtés, sorte d'humains au teint pâle, genre le résultat d'un accouplement improbable entre Nosferatu et Golum mais qui couverait toutes les maladies existantes. Une dentition qui laisse à désirer. Trois séances/semaine durant deux ans chez le dentiste ne suffiraient pas. Bref on a pas envie de faire connaissance avec elles. Et en plus elles sont aveugles. Désormais, un seul objectif, retrouver la sortie mais en restant entier bien évidemment. Forcément y'a de la casse, ils se font zigouiller les uns après les autres, ça charcute, ça découpe, ça démembre, ça arrache, ça déchiquette, ça broie, ça gicle... On se prend un tsunami d'hémoglobine pendant une bonne heure. Et la fin est pas mal du tout...

Jennifer's Body (Karyn Kusama)


"LA VENGEANCE EST UN PLAT QU'ELLE MANGE CHAUD"
A la vue de l'affiche, je me suis dit que ce film était pour moi. Megan Fox en tenue d'étudiante sexy y est pour beaucoup. Mais aussi le bras ensanglanté à ses pieds. Ce teen-movie se déroule dans un village nommé Hell's Kettles. Déjà ça plante le décor. Jennifer, cheerleader on ne peut plus sexy et d'une beauté parfaite, se rend à un concert dans un troquet en compagnie de son amie d'enfance Needy. Le gig en question c'est celui d'un jeune groupe de rock, les Low Shoulder. Durant le show, le troquet prend feu et plusieurs habitués des lieux se retrouvent transformés en torche humaine. Les deux amies ainsi que le groupe s'en sortent indemnes. Jennifer se la joue groupie en s'invitant dans le van des Low Shoulder. Mauvais choix. Ils l'amènent à la cascade d'Hell's Kettles pour procéder à un rituel. Un rituel qui fera d'eux l'un des plus grands groupes de rock. Pour cela il leur faut offrir au diable le sacrifice d'une fille vierge. Manque de bol, Jennifer ne l'est plus depuis belle lurette et elle se retrouve donc possédée par le démon et devient par la suite une croqueuse d'hommes dans tous les sens du terme, moitié vampire, moitié cannibale... La BO est pas mal du tout surtout le passage où on entend les Screeching Weasel...

Paranormal Activity (Oren Peli)


Ce film a été réalisé avec de l'argent de poche, de façon artisanale et documentaire. On pense tout de suite au Projet Blair Witch ou encore Rec. Genre huis clos, tout se déroule dans le nid d'amoureux d'un jeune couple mais surtout dans leur chambre. La fille est persuadée qu'il y a une présence dans la maison. Son petit copain décide alors d'investir dans une caméra de compétition et de filmer les moindres recoins de la baraque 24h/24. Et la nuit la caméra calée sur un trépied prend le relais et filme la chambrette. Le début du film est plutôt laborieux, répétitif, limite soporifique. Pendant la journée, les banalités de la vie quotidienne sont filmées, la nuit c'est au tour du lit et le lendemain ils visionnent les vidéos pour voir s'il y a eu une quelconque apparition fantomatique pendant leur sommeil.... et ainsi de suite... et ainsi de suite... Ce qui est fort dans ce film c'est que le réalisateur arrive à mettre en place un climat oppressant avec des effets tout simples, des bruits insignifiants: grincements du parquet, un lustre qui se balance, des portes qui claquent, des clés qui tombent... et puis la tension monte crescendo, la fille fait des crises de somnambulisme, la lumière du couloir qui s'allume et s'éteint, des traces de pas qui rentrent dans la chambre mais n'en ressortent pas, des draps qui se soulèvent... l'esprit démoniaque s'énerve de plus en plus... jusqu'à la scène finale à la dernière seconde du film... le bouquet final.

mardi 13 avril 2010

My Own Love Song (Olivier Dahan)



Toujours aimé les films de Dahan: "Le petit poucet", "Les rivières pourpres 2" et bien évidemment "La Môme." Là sur le coup il nous signe un road-movie onirique très poétique. D'un côté on a Renée Zellweger, difficilement reconnaissable, remplie de tattoos, jouant une ex-chanteuse hémiplégique qui survit plus qu'elle ne vit et qui ne sait plus ce que c'est de sourire depuis son accident de voiture. Le papa étant mort dans l'accident et elle dans le coma, son fiston est placé dans une famille d'accueil. Et de l'autre côté y'a Forest Whitaker, un bègue schizo au lourd passé également, qui croit voir des anges et prétend parler avec les fantômes. Ces deux personnes abîmées qui ne trouvent pas leur place se lient d'amitié. Une jolie histoire d'amitié. Jane Wyatt (Renée) reçoit une lettre de son fils mais ne l'ouvre pas, la peur... Joey (Forest) y tombe dessus et l'ouvre... c'est une invitation à sa communion à Bâton-Rouge. Lui veut à tout prix aller à une conférence sur le paranormal à la Nouvelle-Orléans et tente tant bien que mal de l'embarquer. Et c'est parti pour le voyage à travers les states durant lequel ils vont faire des rencontres et la connaissance de gens tout aussi "freaky." Nick Nolte entre autre. Ils sont tous attachants, touchants, dingues, drôles... Au fur et à mesure, Jane retrouve le sourire. Bon , bien évidemment, à la fin elle se retrouve à la communion du fiston. C'est plein d'émotion, plein de simplicité... C'est filmé de façon cheap, imparfaite, genre caméra à l'épaule, façon conte pour gamin aussi. Franchement je ne comprends pas pourquoi ce film a eu de sales critiques. En plus super BO de Bob Dylan!

vendredi 9 avril 2010

G.A.S. Drummers + Groundzero


Le show débute avec Groundzero. J'avais déjà fait connaissance avec eux, scéniquement parlant, y'a une poignée de semaines sur leur propre terre à Montauban. C'est toujours plus facile de jouer à domicile. A l'extérieur c'est une autre histoire, on n'a plus nos repères, on perd de sa confiance, le stress s'invite, le palpitant s'emballe, on joue face à des inconnus qui vous regardent bizarrement, comme si vous étiez des bêtes de foire, prêts à vous jeter des cacahouètes. Les Groundzero grimpent sur scène, visiblement pas très impressionnés de jouer dans la capitale du cassoulet, ils ont dû en voir d'autres... D'après ce qu'on m'a dit, c'est un groupe qui est né des cendres de Léviathan, groupe que j'écoutais quand j'étais étudiant et qui faisait dans le hardcore mélo. Ils avaient même fait faire l'artwork de leur CD par Manu Larcenet si mes souvenirs sont bons. A l'écoute de leur musique, on a l'impression de tomber sur la case "retour case départ", enfin non pas vraiment, disons qu'on recule de quelques cases. Du punk hardcore fabriqué dans l'urgence mais sans faire l'impasse sur les mélodies et tellement énergique que la pulpe s'en retrouve toute retournée. Quelques choeurs plutôt inspirés ce qui ne gâche rien. Certains m'avaient dit que ça sonnait comme du Dag Nasty/Burning Heads, d'autres du NRA et effectivement c'est pile poil dans le mille, d'ailleurs ils ont fait une reprise des hollandais. On pense également à 7 Seconds. Les montalbanais passent le relais aux espagnols de G.A.S. Drummers dont j'avais seulement écouté 2/3 morceaux mais qui m'avaient totalement scotchés donc je m'étais déjà préparé psychologiquement à passer un bon moment et j'ai franchement pris une grosse claque. De la Power Pop cuvée supérieure. J'ai eu des flashs de concerts mémorables qui me sont apparus genre Samiam ou Shades Apart. Un petit côté Armchair Martian aussi. J'avais l'impression de faire partie d'un teenage movie avec une super B.O., ça sentait bon la chaleur des jours d'été, la douceur des nuits d'été, la plage, les love stories, les flirts, les râteaux...

Super soirée... mais dommage, pas trop de monde!

Alice au pays des merveilles (Tim Burton)



Découvrir un dernier film de Tim Burton c'est comme Noël quand t'es gamin. Un mélange d'impatience, d'excitation et de magie. C'est comme ouvrir un cadeau avec excitation et fébrilité, un cadeau que l'on a envie d'ouvrir tout seul à l'abri des regards, un petit plaisir égoïste quoi. On attend beaucoup de Tim Burton. Peut-être un peu trop!? On veut du rêve, on veut en avoir plein les yeux, on veut un petit peu de sa folie, on veut des personnages décalés... D'autant plus que ce n'est pas un rendez-vous que l'on a chaque semaine comme n'importe quelle série TV, le dernier remonte tout de même à Sweeney Todd. Bon, c'est sûr, on a bien eu une petite poignée de films pour nous faire patienter comme "Numéro 9" de Shane Acker et produit par Tim Burton, "Coraline" réalisé par Henry Selik ("L'étrange Noël de Monsieur Jack" et "James et la pêche géante") ou encore le dernier Terry Gilliam "L'imaginarium du Dr Parnassus." Tim Burton. Alice au pays des merveilles. Quoi de plus logique! On se demande même pourquoi ça ne s'est pas fait plus tôt? Donc là j'étais super chaud, au taquet sur les starting blocks... enfin non, plutôt affalé dans mon fauteuil rouge imitation velours du Gaumont du coin, la bave aux lèvres et les yeux exorbités. Le film débute à Londres, Big Ben comme indice. Alice est toute gamine et fait toujours ce mauvais rêve avec des personnages bizarres. Elle a tout zappé de sa première incursion au pays des merveilles. Puis, paf!, grand saut dans le temps, on la retrouve à l'âge de 19 ans dans une garden-party aristocratique on ne peut plus ennuyeuse et est sur le point de se faire demander en mariage par un rouquin tout aussi ennuyeux. C'est à ce moment là qu'apparaît le lapin blanc, toujours équipé de sa montre à gousset et toujours aussi pressé. Bien évidemment Alice lui court après, le lapin rentre dans son terrier dans le creux d'un arbre Burtonien. Alice jette un oeil dans le terrier et hop! badaboom! là voilà qu'elle tombe, qu'elle tombe, qu'elle tombe... Bon, on coupe là, clap!!! Franchement. Je suis ressorti de la salle assez déçu. Pas par l'univers créé par Tim Burton, loin de là, car son underland à lui est enchanteur et magique. On en prend plein les mirettes. C'est juste l'histoire, le scénar et puis cette fin... Mia Wasikowska qui interprète Alice, trop fade! Bref, je suis resté sur ma faim. J'y suis donc retourné une deuxième fois. De toutes façons, un Tim Burton, ça se voit toujours deux fois au ciné. Et là, j'ai adoré. Tout. J'ai tout dégusté, je me suis nourri de tout, moi aussi j'ai plongé dans ce terrier et j'ai profité de chaque seconde, du jeu des acteurs, de la musique (encore et toujours de Danny Elfman), des décors, des détails (et ça en est gavé!)... On passe de paysages enchanteurs, étranges, riches et exotiques façon "Charlie et la chocolaterie" à des paysages sombres et post-apocalyptiques qui se rapprocheraient plus de "Sleepy Hollow." Le château de l'odieuse reine rouge est magnifique. On y retrouve des coeurs dans les moindres recoins, dans l'architecture, dans les jardins, dans les tapisseries, les rideaux, le mobilier, les vitraux, les vêtements... et même l'énorme tête de la reine rouge est en forme de coeur. Quant au château de la reine blanche, tout est plus sobre, épuré, cotonneux, d'un blanc immaculé, les contours sont flous, les rares couleurs sont pastels, on se croirait dans une pub pour Cacharel ou Lolita Lempicka. D'ailleurs dans certains décors, j'avais l'impression de voir des photos de Pierre & Gilles. Les personnages quant à eux sont tous plus ou moins dingues et décalés, surtout l'excentrique chapelier (Johnny Depp). Son costume et son look sont à l'image du personnage. C'est un personnage lunatique, totalement halluciné, abîmé par un passé tragique, déjanté, hystérique... On s'attache à chaque personnage, du lapin blanc angoissé au lièvre en proie à des troubles compulsifs en passant par les drôles de jumeaux Tweedledee et Tweedledum. Voilà, voilà... C'est l'heure de la tea-party. Une pincée de folie et beaucoup d'onirisme dans mon thé SVP, merci.